Robert Rayne - Artiste | Huiles sur toiles
50678
single,single-portfolio_page,postid-50678,eltd-core-1.0.3,ajax_fade,page_not_loaded,,borderland-ver-1.4,vertical_menu_enabled, vertical_menu_left, vertical_menu_width_290,smooth_scroll,paspartu_enabled,paspartu_on_top_fixed,paspartu_on_bottom_fixed,vertical_menu_inside_paspartu,wpb-js-composer js-comp-ver-4.5.3,vc_responsive

Conversation sur la place – huile sur toile – P81x60 cm

Marché de Provence – huile sur toile – F 55X46cm

Femme en bleu – huile sur toile – F 73×60 cm

Maison dans les bois – huile sur toile – F61x50 cm

Renconte sous les arbres – huile sur toile – F 46×38 cm

Huiles sur toiles

Conversations sur la place

Les soirs d’été ont la douceur du crépuscule qui tarde à quitter la terre. Si belle est la lumière que, sous les feuillages chargés de soleil, les ombres débordantes sont des flaques paisibles. Les corps, fatigués par l’étreinte du jour, aiment à s’y arrêter. Les mots glissent alors dans l’invisible. Que disent-ils ?, De quoi parle-t-on ?

Du travail sans doute. Des enfants qui ont bien grandi. Des petits enfants qui grandissent. D’amour peut-être. De la vie tout simplement. Leur musique nous arrive à peine. Les paroles errent sur des phrases comme un rêve enchevêtré.

Insensiblement les heures butinent la nuit. Les voix se font plus faibles. L’onctuosité des cieux tisse ses ombres dans les yeux qui s’ensommeillent. Demain aura encore ses braises iridescentes. Chacun attendra leur lente décrue pour se retrouver.

Jean-Pierre ARLOT – Juin 2015

Marché de Provence

Neuf heures. Le soleil se hisse au-dessus des tuiles rousses. Les ombres nous frôlent d’une fraîcheur hésitante. Une impression de plaisir gracile flotte dans les rues où glissent des parfums enluminés. Ils gravissent l’espace et guident nos pas.

Parfois, la voix égrillarde d’un vendeur d’amusettes, laboure la foule affairée qui se noue et se dénoue autour des bancs. Il fait bon musarder sous un nid de feuillage en haillon. C’est alors que des grappes jaunes, vertes, rouges, mauves vous sautent en plein visage. Chaque fruit, chaque légume a sa nuance insaisissable. Les yeux s’allument en silence. Chaque étal s’arc-en-ciel. Aux accents ensoleillés de Provence, le marché bourdonne maintenant sous une averse de couleurs.

Jean-Pierre ARLOT – Juin 2015

Femme en bleu

Les cieux transportent une espérance de bleu qui murmure à l’oreille d’une femme.
Elle glisse dans la transparence d’un espace où l’horizon s’entrouvre sur des songes repeints à neuf.
Dans ces rêves qui éclaboussent nos yeux, il faut écouter la douceur d’une robe bleue, courbe comme son corps lové dans le tissu vertigineux sur sa peau ambrée. Deviner sa musique quand le vent promène ses harmonies fiévreuses et, sous les ressacs de sa chevelure, espérer poser sa tête sur son épaule nue.

Jean-Pierre ARLOT – Juin 2015

Maison des les bois

Le soir heurte la pierre. Sa lumière poussiéreuse mais suffisante donne forme aux choses qu’elle étreint. La maison vibre toujours de phrases silencieuses, de gestes oubliés. Le temps s’est incrusté dans ses murs.
Le chemin roux, imprégné de milliers de pas, se faufile encore sous les chênes si beaux, si calmes. Juste un rayon du soir pour susciter quelques ocelles clairs sur un paysage qui mendie un peu de vie et de caresses patientes.

Jean-Pierre ARLOT – Juin 2015

Date

27 juin 2015

Category

Peintures