Le combat – bronze patiné – 40×23 x22cm
Chat enroulé – bronze patiné – 13x11x8xcm
La légende de Mazeppa – bronze patiné – 37x34x17 cm
Cheval couché – terre cuite patinée bronze – 15x14x8cm
L’homme et le cheval – terre cuite patinée – 35x30x14 cm
Crocodile – terre cuite métallisée bronze – 20x50x50 cm
Tortue – pierre marbrière – 13x32x24 cm
Tête baissée. Cornes effilées. Œil rougi au feu de la haine. Le taureau est prêt au combat.
Dans les tourbillons ocre soulevé dans sa course, il charge une forme imprécise sous une pluie de lumière aveuglante.
Une ombre mouvante danse, face à lui, un pas ridicule. Son courage ne faillit pas. Sa tête frôle le matador.
Toujours plus prés. Si prés qu’il l’emporte dans son élan. Les sabots aigus piétinent puis encorne avec un mugissement rageur.
Le sable se teinte de rouge. Sous l’azur, lourd de râles ensanglantés, le toréro boit sa dernière poussière.
Homme – taureau : Minotaure réinventé.
Jean Pierre Arlot
C’est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent.
Quelquefois il s’assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papier vivant .
Edmond Rostand
La légende raconte que, dans sa jeunesse, surpris en flagrant délit d’adultère, Mazeppa aurait été attaché nu sur le dos d’un cheval fougueux qui l’aurait emporté jusqu’en Ukraine où il fut recueilli par les cosaques.
J’ai toujours, à fleur de souvenirs, la beauté des chevaux galopants dans le soir cuivré. L’oeil volcanique et fier, les naseaux dilatés, ils écoutent le chant des astres lointains.
La lumière qui ruisselle sculpte la moirure de leur robe polie.
Spectres intemporels de mes lointains horizons, fils du vent qui court sur l’abîme, vous êtes une vague sauvage et libre. Vos crinières, des embruns jaillissants sous la nue.
Pourtant, tu laisses l’homme caresser ton flanc silencieux, se lover contre ton encolure soyeuse. Tu l’emportes ainsi que Mazeppa sanglé sur son fougueux coursier.
Mais de tes aériens galops, tu sais aussi l’élégance de l’amble. De tes cabrements enflammés, tu connais la main généreuse qui te frôle. Tu devines le jour quand l’aurore déplie ses premiers feux et les éclats d’étoiles quand le ciel allume ses fanaux.
Jean Pierre Arlot
1 juillet 2015
Sculptures